Peindre et Colorer la réalité…
Toutefois, la couleur peut aussi se rattacher au psyché : nous pouvons alors associer une symbolique à une teinte particulière. La couleur, un peu comme une image, arrive ainsi à remplacer les mots.
L’occasion pour le Zen News de vous plonger dans un bain chromatique, un révélateur permettant de comprendre quels sont les rapports existants entre l’art, la couleur et la communication. L’occasion de vous inviter à un voyage, à un échauffement des sens… dans un monde en 16 millions de couleurs.
Entre Art & Communication : « Découvrez le pouvoir des couleurs ! » Communiquer en couleur, un défi difficile !
Cf. TITIEN. –L’Assomption de la Vierge. –1518
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les Impressionnistes tels que Turner, Whistler et Monet qui soulignent les effets de la lumière et de l’atmosphère sur les couleurs et les formes…
Cf. Claude MONE. -« Impression soleil levant« . -1873
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les Symbolistes tels que Klimt, Moreau ou encore les Nabis qui souhaitent donner « un habit à la forme sensible »…
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les Futuristes avec Severini qui utilisent la lumière et la couleur pour décrire « une sensation dynamique »…
Cf. Maurice DENIS. –Le Bateau. -1894
Cf. Gino SEVERINI. -Le train-hopital. -1915
- et enfin les Fauvistes avec Matisse, Braque et Derain qui suscitent de vives réactions par l’audace et la nouveauté de leurs recherches chromatiques…
Cf. Henri MATISSE. –La danse. -1919
Durant cette succession de grands mouvements artistiques, la perception et le regard de l’homme n’est plus simplement issu d’une simple construction mentale, mais vient d’un rapport au bain chromatique : Kandinsky évoque « une peinture non imitative » et Monet parle « des audaces du symbole« .De la dématérialisation au règne de la couleur…
Avec le choc sucité par les deux Guerres Mondiales, la couleur, comme la peinture et l’ensemble du paysage artistique ont subi des mutations importantes… Vient alors le temps de l’abstraction, une époque où le sentiment métaphysique prend rapidement le pas sur l’état physique de la représentation. Cf. Wassily KANDINSKY. -« Improvisation avec formes froides« . -1914
Par la suite, dans les années 1950-60, c’est le règne de la couleur ! Le Pop Art – courant artistique devenu majeur, en dénonçant la consommation de masse à tout prix et présenter l’art comme un simple produit à consommer : éphémère, jetable, bon marché… – en est la preuve concrète.
« Marilyn Bleu » par Andy WARHOL, 1963
Avec le Pop Art, la couleur est mouvante, oscillant entre chaud et froid. Toutefois, elle reste toujours habitée par une certaine symbolique.
Alors, que dire du monochrome qui apparaît comme l’illustration tangible de l’émancipation de la couleur par rapport à la forme… C’est les prémices de la communication colorée qui peut se traduire à travers les pixels d’un écran.
Or, aujourd’hui, la reproduction de la couleur est attachée à des questions plus techniques – l’art passe l’épreuve du numérique…
Cf. Anonyme. – Venus in the miror. -200?
Après avoir brosser un portrait d’art coloré, nous pouvons concevoir la relation entre art et communication à travers la dimention du support : « Entre les croquis et la toile, la couleur fait foi de tout, la couleur crée l’émotion et laisse jaillir l’étincelle de la création » – Normand REID in « T’es fou l’artiste !«
D’après « La couleur dans l’art » in « Beaux Arts ». -N°228, juin 2008. -P46-57
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