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Une vie dense pour un corps qui pense

8 avril 2011

avril 2011 : en oubliant rien, même pas MPTA.

Une vie dense pour un corps qui pense

« La danse est à la fois un fait social et un langage. Son histoire se confond avec celle de chaque personne et celle de l’humanité elle-même. La danse est un des langages privilégiés à travers lequel il est possible de se représenter et « penser » son existence, son origine et son devenir. Un corps qui danse est donc, inévitablement, un corps qui pense. »
Peter GOSS – danseur, chorégraphe et pédagogue

« dance, dance, otherwise we are lost »
« dansez, dansez, sinon nous sommes perdus »
Pina BAUSCH

La lumière se fait plus vive, puis vient la musique. ON SE DEPLIT, les mains, les pieds et la tête aussi, on prend conscience de son propre corps / ON S’ÉCHAUFFE et on commence à BOUGER / ON MARCHE, d’abord doucement, en équilibre sur un fil ou bien ancré sur une longue route… / ON POSE le pied à plat ou sur la pointe ; ON RESSENT alors les vallons, les plateaux, les pentes, les montées, les côtes et les descentes…/ Quand soudain un obstacle ! on l’évite ou on décide de l’affronter, on le contourne ou on l’escalade, ON GRIMPE, ON RAMPE, finalement ON LUTTE avec lui et aussi avec nous-même / Juché sur un simple rocher, on se sent alors puissant, maître des éléments, ON TEND les bras, LÈVE une jambe et SAUTE, comme ça, d’un coup,… d’un seul coup… / On poursuit la route, on change de rythme, on commence à COURIR… / Enfin très vite, quand le jour fait place à la nuit, ON TOMBE de fatigue, on cri même parfois de douleur, ON SENT le corps qui s’éteint… en attendant le lendemain.
Vous l’avez sans doute compris quand on vit, on danse toujours !
Nous sommes tous danseurs – des danseurs de notre temps, des ‘êtres contemporains’ – de ceux qui s’expriment avec leurs propres vies, cultures, valeurs, opinions ou engagements… Des acteurs concernés qui bougent en créant et menant ainsi leur propre danse !

De fait, par envie et par besoin , nous sommes tous emmenés à nous exprimer – consciement ou non – par le corps , pour sentir le monde qui nous entoure, en envisageant ainsi un lien entre le dedans (soit nous, notre corps et nos sensations) et le dehors (soit les autres, les objets et les événements) et pour parvenir finalement à considérer un tout.
… Mais si danser, était tout simplement établir un lien, comme une continuité de signes, poser une démarche, pour faire ressortir du sens et concrétiser le tout dans un projet particulier qui nous est proche et que l’on incarne presque ?

En effet, créer une pièce contemporaine, avec ses codes et ses variations libres, … ni comme ci, ni comme ça … : c’est avant tout permettre une confrontation ou une rencontre entre la danse et la non danse, pour pouvoir aboutir aux mouvements pour exprimer les sensations, les émotions, nos revendications !

Toutefois, pour être compris, il faut parfois penser ou laisser son corps penser, danser , se laisser vivre au rythme d’une vie bien remplie. Ce mois-ci, il s’agit d’écrire un nouveau concept, pas après pas, le Zen News entre dans la danse :

  • Coté Zoom : Invitation à comprendre la danse dans l’espace public et ses multiples formes, lieux d’expressions et de surprises ! Qu’est-ce qui motive aujourd’hui les danseurs à s’aventurer dans des « lieux délaissés », rues, parcs, et autres paysages urbains… ? C’est la question à laquelle nous essayerons de répondre.
  • Coté Veille : Facebook peut parfois danser au rythme des posts pour rendre compte des faits passés… « C’est vrai qu’en avril, il y a de quoi bouger » ! (-> agenda).
  • Côté Coeur : Place à l’oeuvre de la chorégraphe Robyn Orlin ou à « l’irritation permanente »… Traduire la réalité difficile et complexe de l’Afrique du Sud avec un formidable appétit qui emporte tout.
  • Portrait(s) du mois : Pourquoi un et pas plusieurs ? pourquoi d’autres et pas moi ? pourquoi écrire au lieu de danser ?… avec Abou Lagraa, Anthony Egéa, Ex Nihilo, Michèle Noiret… entre performance et histoire intime, chaque portrait sera unique en son genre. Voici 5 « Autoportraits » (joués à Bordeaux au TNT, le 5/04/2011).
  • Perspectives : Maintenons le cap sur le CAUE de la Gironde…

En avril, à quoi sert d’avoir une vie dense ?…
Sans doute à se rapproche de l’être

 » A mains nues, nous marchons les yeux fermés
vers l’être que nous sommes. »
Joseph Noiret, peintre, poète et critique surréaliste

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