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Com & Culture : toujours ensemble

30 janvier 2018

A  l’occasion de l’Assemblée Générale de l’APACOM (Association des Professionnels de la Communication), il convient de revenir sur les actions menées et ici de dresser un bilan de la Commission Com & Culture que j’ai l’honneur de diriger aux côtés de 8 personnes formidables.
Merci à Magali Balech, Valérie Becquelin-Gleizes, Camille Bourguet, Olivier Chane-Pane, Muriel Cultot, Anne-France Farré, Séverine Loyer-Adnet et Barbara Riff
Une pensée à Lise Harribey & Emélie Gooding

En 2017, la culture nous relie
« Dans les heures les plus sombres, la définition d’une oeuvre de qualité est celle qui circonscrit et ranime, au bouche-à-bouche si besoin, ce qu’il reste d’humain, de magique, de rayonnant en dépit de l’obscurité. »
David Fister Wallace in « Infinie Comédie »(1996)


En résonance aux voeux 2017 du Ministère de la Culture et de la Communication

Si le dialogue est difficile, si les mots sont parfois violents, la culture est bien souvent ce qui rend la discussion possible. C’est d’ailleurs en ce sens que la Commission Com & Culture de l’APACOM puise encore aujourd’hui sa raison d’être. Il s’agit pour nous :
– de défendre une vision plurielle de la communication, riche de nombreuses propositions culturelles,
– de dépasser des identités figées pour donner d’autres moyens, d’autres ambitions à nos métier,
– et de favoriser bien-sûr toutes les expressions qui visent à transmettre des messages en liberté de parole et de culture.

En dépassant toujours l’offre touristique, la Commission a souhaité s’engager davantage et donner une plus large place à la culturenotamment en écho à la loi CAP relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (2016) qui nous y invite fortement -. Nous sommes ainsi partis à la découverte de nouveaux équipements culturels / lieux de communication, nous avons soutenus des initiatives ou encore accompagner des créations pouvant être perçues comme de nouveaux espaces / moyens d’expression.

Au delà, en 2017 nous avons ouvert davantage les portes de la culture, proposant souvent une offre « hors format » et hors les murs (souvent en bateau), plus proche de nos adhérents, en ne touchant pas uniquement que des publics initiés.
Défendre la création, la communication, nos valeurs, nos métiers et les valeurs de notre culture communicante, c’est ici que réside le coeur de notre engagement.

Et si la Commission permettait aussi de porter une autre vision sur notre environnement : accueillir la diversité du monde, la découvrir et la comprendre ?
En conjuguant Communication & Culture, nous essayons  d’aller contre l’ignorance, contre la fragmentation : lier les réseaux de communication avec ceux de la culture, c’est aussi créer, fabriquer et rééquilibrer les valeurs.

C’est pourquoi, en répondant à de nombreuses sollicitations, en tissant des partenariats et en osant créer des surprises, la programmation 2017, nous a permis de nous retrouver en confiance, d’être là toujours ensemble, en n’oubliant jamais que la communication nous rapproche et que la culture nous relie.

« Voyage autour de la Lune » , film d’Ila Beka et Louise Lemoine (2016)
Un journal urbain, une errance personnelle qui dessine les lignes d’une carte émotionnelle de la ville de Bordeaux.

Bilan 2017 :

  • 6 rencontres :
    * à la Cité du vin – un monde de cultures : Levons nos verres à la culture : quelle offre culturelle pour la Cité du Vin ?
    Quels messages se cachent derrière ce geste architectural fort ? Quelle ivresse renferme cet étrange flacon ?
    Quelles ambitions affichées, quels choix privilégiés ? Quels contenus, pour quels partis pris ?
    Quelles orientations données au programme culturel ?
    * autour de Paysage Bordeaux 2017 : Zoom sur une saison culturelle aux ambitions métropolitaines
    Explorer la thématique « des paysages » architecturaux, patrimoniaux, naturels, intimes et imaginaires / Découvrir les grands rendez-vous et temps forts de la programmation & les artistes associés à l’événement / Comprendre enjeux d’une saison qui illustre également la politique culturelle de la ville partagée par tous les partenaires du territoire.
    * autour de Bordeaux Fête le Fleuve : Prenez part à la « parade des héros »
    Croisière de présentation de l’édition 2018 : découvrir le programme et les enjeux de communication
    De 2007 à 2017, Bordeaux s’est réveillé, s’embellit, agrandit… Et au milieu coule une rivière, La Garonne qui reste témoin majeur de cette belle évolution. Alors, en 2018, pour la 10èmeédition Bordeaux fête le fleuve  la ville vous promet l’aventure – Lire la suite
    * au Cours Florent à Bordeaux : Quand l’APACOM fait sa rentrée au Cours Florent
    Visite du lieu / Offre pédagogique / Ambitions partenariats / Rencontres
    * autour d’Agora 2017 : Com & Culture à l’heure d’Agora
    Invitation à vivre un week-end particulier avec 2 rendez-vous singuliers : un Rallye avec le CAUE de la Gironde & Une croisière avec le 308 – Ordre Régional des Architectes.
    * autour du Label Unesco au CIAP Bordeaux : Port de la Lune / Unesco, 10 ans / 10 regards
    Découvrir le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine à Bordeaux / Visiter l’exposition et comprendre le classement Unesco.
  • 1 opération pendant les Journées Agences Ouvertes
    « 1 Agence / 1 Artiste » – Un 4e opus, toujours aussi créatif !
    1 jour, 1 parcours, 15 agences ouvertes en partenariat avec Collège Agence / Com’Avenir
    Si chaque agence prône une culture, définit sa culture : Street-art, opéra, culture web, peinture, sculpture, littérature, musique, cinéma… Quelles sont vos inspirations ? Dévoilez-nous ces goûts qui guident vos créations. Soulignez l’une des facettes importante de votre métier : la créativité. Valorisez vos contenus et partagez avec nous ce qui vous anime vraiment. Cette année, revenez à l’essence de votre talent.
    Télécharger le programme de l’édition 2017

 

une chaîne vidéo / avec le soutien de la Pure Prod
& un fil d’actu #
cometculture

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Comme un lundi…

15 janvier 2018

Édito #1 : le 15 janvier, moi ? ça va…

Parce que le 15 janvier est désormais connu du monde entier comme le jour le plus déprimant.
Ce matin où moi aussi j’ai osé dire NON !
Certains diront  : « C’est pas trop tôt. » / D’autres penseront : « Jamais trop tard. »
Evidemment, quelques-uns y verront une de mes bonnes résolutions, mais peu se douteront qu’il s’agit simplement d’un mal de saison. En 2018, le Zen News est de retour. Désormais, il ne mâche plus ses mots.

 

Déjà le dimanche soir sentait le blues
… l’eau du bain, le bain de mousse,  les mousses de bulles, la bulle de blues.

« On ne met pas la table, on ne fait pas un vrai dîner. Chacun va tour à tour piocher au hasard de la cuisine un casse-croûte encore endimanché – très bon le poulet froid dans un sandwich à la moutarde, très bon le petit verre de bordeaux bu sur le pouce, pour finir la bouteille. Les amis sont partis sur le coup de six heures.Il reste une longue lisière. On fait couler un bain. Un vrai bain de dimanche soir, avec beaucoup de mousse bleue, beaucoup de temps pour se laisser flotter entre deux riens ouatés, brumeux.  Le miroir de la salle de bains devient opaque, et les pensées se ramollissent.
Surtout ne pas penser à la semaine qui s’achève, encore moins à celle qui va commencer.
Se laisser fasciner par ces petites vagues au bout des doigts fripés par la mouillure chaude.
Et puis, quand tout est vide, s’extirper enfin.
Prendre un bouquin? Oui, tout à l’heure. À présent, une émission télévisée fera l’affaire.
La plus idiote conviendra. Ah – regarder pour regarder, sans alibi, sans désir, sans excuse!
C’est comme l’eau du bain: une hébétude qui vous engourdit d’un bien-être palpable. On se croit tout confortable jusqu’à la nuit, en pantoufles dans sa tête.
Et c’est là qu’elle vient, la petite mélancolie. Le téléviseur peu à peu devient insupportable, et on l’éteint. On se retrouve ailleurs, parfois jusqu’à l’enfance, avec de vagues souvenirs de promenades
à pas comptés, sur fond d’inquiétudes scolaires et d’amours inventées. On se sent traversé.
C’est fort comme une pluie d’été, ce petit vague à l’âme qui s’invite, ce petit mal et bien qui revient, familier –  c’est le dimanche soir.
Tous les dimanches soir sont là, dans cette fausse bulle où rien n’est arrêté. Dans l’eau du bain les photos se révèlent. »

Philippe Delerm in, « La première gorgée de bière, et autres petits plaisirs minuscules »

Et d’un coup, c’est lundi…

Alors quand sonne le réveil, j’ai juste pas envie. La matinée se traine et quelque soit l’heure, je n’ai pas le coeur…

A 11h, j’ai beau inclure – croire en la reconnaissance valorisée, aux vertus du développement, à l’implication et à l’engagement ; j’ai beau compter sur la proximité et même aller jusqu’au bien-être. Rien ! –  ou déclure – frapper, taper, cogner, danser, marquer le temps de la séparation –, mes collègues ont beau être des Anges,  j’ai juste des envies de Nesting. Non pas de Nestea, ayant toujours préféré la fausse nature du May Tea, mais bien de Nesting.
S’il vous plait, offrez moi une RTT, un vrai moment de pause en français !

Offrez moi un moment de sitting, un vrai rêve en nesting : une journée pour rester chez moi, pour simplement rallongé le weekend ou totalement m’abandonner : « Je ne suis jamais bien nulle part, et il me semble toujours que je serais mieux ailleurs que la où je suis. »

Alors, donnez-moi le droit de déprimer franchement. Allez, faites-moi ce cadeau. Aujourd’hui, je ne subirai plus, je n’agirai plus non plus (promis je vais essayer). Me voilà un proactif de dépression, excusé par le calendrier et salué par la mondialisation. J’annonce, le 15 janvier c’est ma journée, c’est scientifique et prouvé : c’est le jour le plus déprimant de l’année !

  • forcément un lundi, premier jour d’une longue semaine,
  • plutôt vers la fin du mois, mais pas trop, quand le salaire n’est pas encore tombé,
  • quand les finances sont déjà au plus bas, quand on a déjà tout donné pour les dépenses des fêtes de fin d’année,
  • quand Noël est déjà loin et les résolutions du Nouvel An presque oubliées,
  • quand la météo ne semble pas vouloir nous aider.

Un jour déal pour entamer une démarche vers la reconnaissance névrotique : comprendre qu’aujourd’hui je ne suis pas à Paris, que je suis loin du Spleen et plus proche de Mike Brant que de Baudelaire : j’en suis même à accepter mes envies suicidaires.

En ce lundi 15 janvier, je n’ai plus grand chose à défendre, plus la fougue des grands projets, plus d’évenement à organiser, mes perspectives semblent limitées. Me voilà totalement largué, emporté par le règne du rien !

Mais rien est souvent ce que l’on fait de mieux – alors LESS IS MORE
Rien c’est ce que l’on dit de plus fort – alors SILENCE
Mais, si rien n’est pas rien, le rien peut sans doute évoquer autre chose. Le rien peut parfois être riche DU PLEIN ?

Réveillons-nous, il est 6h42, c’est 3ème lundi de l’année, celui où il fait bon déprimé car c’est fixé au calendrier. Comme c’est écrit, aucune envie de se forcer… Comme un lundi, il flotte aussi une envie saine,  celle de démarrer la semaine. Et pour le reste, croyez-moi, ça ira mieux demain.