Les « Bobos » s’emparent du Zoom de Novembre !
Le terme « bobo » est la contraction de
bourgeois–
bohème. Inventé par le journaliste américain
David Brooks en
2000 dans le livre
Bobos in Paradise, ce concept assez flou et, de l’aveu de l’auteur, sans valeur scientifique, désigne une
catégorie socio-professionnelle aisée, progressiste, de métiers fortement
intellectuels (
enseignement, par exemple), habitant des grands centres urbains, souvent dans des quartiers autrefois populaires et se distinguant par son mode de consommation (logement, alimentation, loisirs).
Mais pourquoi les Bobos sont dans le vent actuellement ?
Je pense que les Hommes ont la volonté de se rapprocher des normes, ainsi les tendances attirent ; c’est pourquoi les Bobos comme nouvelles identités semblent avoir une place dans la société d’aujourd’hui.
Mais l’intêret pour les Bobos nous vient aussi et surtout de la télévision et des médias qui ont fait de cette tendance un véritable fond de commerce :
D’abord en nous des ambassadeurs et ambassadrices Bobos à l’image des Vincent Delerm et Carla Bruni du moment, puis en nous proposant même dernièrement un portrait particulier des Bobos : une étude sociologique, une vision de cette classe sociale société signé Renaud :
On les appelle bourgeois bohêmes. Ou bien bobos pour les intimes. Dans les chansons d’Vincent Delerm. On les retrouve à chaque rime. Ils sont une nouvelle classe. Après les bourges et les prolos. Pas loin des beaufs, quoique plus classe. Je vais vous en dresser le tableau. Sont un peu artistes c’est déjà ça. Mais leur passion c’est leur boulot. Dans l’informatique, les médias. Sont fier d’payer beaucoup d’impôts. Les bobos, les bobos !
Ils vivent dans les beaux quartiers ou en banlieue mais dans un loft. Ateliers d’artistes branchés, bien plus tendance que l’avenue Foch ; ont des enfants bien élevés, qui ont lu le Petit Prince à 6 ans ; qui vont dans des écoles privées. Privées de racaille, je me comprends ; ils fument un joint de temps en temps, font leurs courses dans les marchés bios. Roulent en 4×4, mais l’plus souvent, préfèrent s’déplacer à vélo. Les bobos, les bobos, les bobos, les bobos !
Ils lisent Houellebecq ou Philippe Djian, les Inrocks et Télérama. Leur livre de chevet c’est surement près du catalogue Ikea. Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen, ils passent leurs vacances au cap Ferret. La côte d’azur, franchement ça craint. Ils regardent surtout ARTE, Canal +, c’est pour les blaireaux. Sauf pour les matchs du PSG et d’temps en temps un p’tit porno. Les bobos, les bobos, les bobos, les bobos !
Ils écoutent sur leur chaîne hifi France-info toute la journée, Alain Bashung, Françoise Hardy et forcement Gérard Manset. Ils aiment Desproges sans même savoir que Desproges les détestait. Bedos et Jean Marie Bigard, même s’ils ont honte de l’avouer. Ils aiment Jack Lang et Sarkozy, mais votent toujours Ecolo. Ils adorent le Maire de Paris, Ardisson et son pote Marco. Les bobos, les bobos, les bobos, les bobos !
La femme se fringue chez Diesel et l’homme a des prix chez Kenzo. Pour leur cachemire toujours nickel, Zadig & Voltaire, je dis bravo. Ils fréquentent beaucoup les musées, les galeries d’art, les vieux bistrots, boivent de la manzana glacée en écoutant Manu Chao. Ma plume est un peu assassine, pour ces gens que je n’aime pas trop. Par certains côtés, j’imagine… que j’fais aussi partie du lot. Les bobos, les bobos, les bobos, les bobos !
En voulant apporter une bribe de réponse à « la question Bobos », j’en arrive à le citer : entre définitions de classes sociales, études de tendances ou créations de minaurités identitaires :
« C’ est vraiment super naze de mettre les gens dans des cases »
Vincent Delerm in « Catégorie Bukowski » (2002)
Les Bobos sur Internet en quelques lien :