février 2012 : puisqu’il nous est permis d’aimer la ville…
« entre carré de cœur et pierres d’angles »
Penché sur une table à dessin, nous voilà en train de d’imaginer la ville : entre architectures (« … grande écriture du genre humain ») et compositions urbaines (souvent issues de réflexions sociétales, sociales et humanistes), nous construisons des plans, structurons des lignes, ordonnons et dérangeons les formes, les styles et les visions, le tout en respectant des proportions…
Difficile dans ce temps de conception ou « d’analyse de laboratoire », de rester étranger aux contextes proposés (aux lieux de constructions, aux éléments naturels propres aux territoires) et de fait au paysage, fruit du travail des hommes sur la nature (… les acteurs, devenant membres « d »une nature urbaine », allant jusqu’à conceptualiser maintenant l’idée de « natures de villes », « nature en ville »…).
« Metropolis II« par Chris Burden, in « Good as », août 2011 |
Ainsi, il ne semble pas possible d’envisager la ville comme un objet d’étude dénué de mouvements, de liens, de relations voir d’esprits ou d’ambiances. C’est sans doute d’ailleurs dans cette démarche de compréhension d’une « ville vivante » ou de « vie urbaine », que l’on trouve la permission d’aimer la ville !
« Comme une permission d’aimer la ville » |
Avec cœur, nous contribuons à son histoire en l’écrivant ou en se sentant concerné par son destin via le débat, la concertation, la médiation, la sensibilisation ou milles autres outils qui nous impliquent dans son évolution.
De fait l’art dans la ville, comme dans les jardins ou paysages urbains, traduit aussi le produit de notre propre activité sur la ville ou l’idée que l’on s’en fait. Le langage de l’art apparaît comme le propre de l’homme en se distinguant de la nature et en s’adressant délibérément à nos sens, nos émotions et notre intellect.
à propos de joie, de séparation, d’imprévu, de frayeur, d’étranges rencontres
des gens, de vies différentes, de ville et d’amour *
Espaces en mutation, comme objet de séduction urbain :
Sous l’ère de la métropolisation, répondant à dynamique spatiale qui organiser le territoire autour d’une métropole, et face à une mondialisation (= globalisation) toujours plus grandissante, la ville et ses espaces urbains se trouvent aujourd’hui en pleine mutation, en nous offrant une infinité de possibles : on peut alors l’apprivoiser ou l’aimer sans limite, notamment grâce aux nouvelles technologies permettant une société où les frontières sont sans cesse repoussés. La ville apparaît ainsi comme un théâtre d’expressions multiples, métissés et peuplés d’éléments contradictoires qui ne cessent de nous interroger : sur nos manières de vivre, de consommer la ville, de l’utiliser, de s’en employer, de la faire notre…
Il nous est désormais possible d’aimer la ville, ses paysages, ses quartiers, ses temporalités… comme autant de conquêtes à envisager. La ville s’en trouve alors impactée, à la fois diversifiée, hétérogène, sctorisée, ou encore traversée par de nombreux réseaux de fonctionnalités ou même par de forts sentiments affectifs (via l’habitus et les usages ou les appropriations successives) habillés de langages, de cultures et d’histoires.
la ville garante du partage, expression d’un vivre ensemble :
Au delà de ce qui la compose (en s’appuyant sur des vecteurs techniques, culturels, esthétiques…) de ce qui la rend hybride et multiple, la ville en proposant des lieux de fête, de rituels, de performances, d’événements fédérateurs joue sur de forts critères identitaires. Catalyseur de sens, la ville défend aussi une « polyphonie urbaine » : elle assure une médiation entre le singulier et le collectif, elle défend la spécificité de chaque élément tout en les intégrant dans un système collectif, un mode de fonctionnement. Elle reste garante du vivre ensemble en instaurant un climat…
… en permettant à chacun de vivre son histoire,
en nous permettant de concevoir une histoire d’amour avec elle !
* « Paris je t’aime » (2006)
Découvrez le programme de février, entre histoires de vies et histoires de villes :
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zoom : concevoir une dynamique propre à l’espace urbain : percevoir une ville en mouvement à travers l’expression d’un lien organique entre corps humain et corps urbain. (en écho à l’exposition « Danser sa vie » au Centre Pompidou à Paris du 23 novembre 2011 – 2 avril 2012).
- coup de cœur : à l’oeuvre de Jean-Paul Goude à l’occasion de l’exposition « Goudemalion » (du 11 novembre 2011 au 18 mars 2012 au Musée des Arts Décoratifs de Paris), ce « faiseur d’images » de la création contemporaine propose une vision rétrospective et créative de son œuvre à travers tous les champs d’intervention : de la mode à la photo, de la publicité au spectacle vivant.
- veille doc. : un clin d’œil nouveautés !
- Retrouvez « Rumeurs d’archis« , une émission consacrée à l’architecture européenne au travers de portraits, d’interviews et de reportages. Une émission émise sur radio Nantes : http://www.euradionantes.eu/
- Beau geste : une farce dans la forme mais un recueil d’idées précieuses dans le fond, arrêtons-nous sur « Quand je serai ministre de la Culture…« , un ouvrage drôle et stimulant de Jean-Gabriel Carasso.
- veille com. : la vie des réseaux bordelais…
- « C’est @ l’ISIC » : Poursuite « des Com’mutations« , cycle de conférences dédiées aux mutations des métiers de la communication (issu d’un partenariat ISIC de Bordeaux 3 et APACOM), avec une table ronde sur « Métiers de la communication & éthique : la morale au beau fixe ! » (retour sur la conférence qui s’est déroulée le 23 février, à 19h, à la Maison Écocitoyenne de Bordeaux).
- C’est @ l’APACOM : « Nous devons faire évoluer les métiers de la communication mais aussi défendre nos pratiques […] et c’est sur ces créneaux que j’attends l’APACOM comme un collectif qui peut porter et défendre des valeurs communicationnelles ». Retrouvez « mes premiers pas à l’APACOM ».
- portrait du mois au réalisateur et cinéaste Tim Burton (à l’occasion de l’exposition « Tim Burton et ses monstres » à la Cinémathèque Française du 07/03 au 05/08/2012).
- via le « flash-book » : sélection d’actu entre flash-back et « facebook »
- le 1er/01 : Journalistes et communicants : comment bien travailler ensemble?
- le 05/02 :
Dimanche soir avec Juliette Gréco. - le 06/02 : Une semaine en mode « ba doum ba » (hommage à Christian Blachas) :ne pas oublier, vivre et toujours avancer.
- 10/02 : Quel est le sens de notre Histoire ? avec « Salves » de Maguy Marin.
- 16/02 : c’est parti pour le Carnaval de Dunkerque, à nous les « Trois Glorieuses
- 27/02
« Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous. »…
Si Paul Eluard avait raison, cette semaine j’ai sans doute rendez-vous avec vous ! - perspectives : dans le cadre des « Journées du CAUE », le CAUE de la Gironde a proposé : « les réformes de l’urbanisme, nouveauté 2012 » par M. Philippe BAFFERT, consultant en droit de l’urbanisme (retour sur la conférence du 29 février 2012 qui a réunit 250 personnes au Conseil Général de la Gironde).
« C’est beau une ville la nuit, c’est chaud une ville le jour
Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance
Je me ballade au ralenti et je souris à la chance
Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance
Je me ballade au ralenti et je souris à la chance
D’être ce que je suis, d’être serein, d’éviter les coups de surin
[…]
Je suis un enfant de la ville donc un fruit de mon époque
Je vois des styles qui défilent, enfants du melting-pot
Je suis un enfant tranquille avec les poches pleines d’espoir
Je suis un enfant de la ville, ce n’est que le début de l’histoire »
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